Levons nos verres

Une reine sombre et malfaisante ◮ **MESSAGES** : 147

♣ Nobles seigneurs et gente dames, châtelains et châtelaines, barons et comtes, damoiselles et damoiseaux. Vous êtes cordialement invités par sa majesté notre Reine Aislinn au banquet royal. Il sera donné en l’honneur d’un invité de marque mais dont l’indenté restera secrète jusqu’au dernier moment. Sortez vous plus belles parures et vous plus beaux atours pour faire honneur à notre Reine bien aimée. Pour fêter l’arrivée du printemps sur notre cher royaume, chaque convive devra porté une couronne florale. ♣

Une reine sombre et malfaisante ◮ **MESSAGES** : 147

Ce soir serait un grand soir. Le château royal était déjà en effervescence, alors que la Reine Aislinn se réveillait. Une servante lui apporta une collation et l’aida à se vêtir. Puis elle fut congédiée. La Reine aimait la solitude, favorable à sa concentration et elle ne supportait pas de sentir la présence constante d’une dame de compagnie. On toqua à la porte et le tailleur royal, accompagné de ses apprentis, entrèrent dans la pièce. Ils lui apportaient la toilette qu’elle avait commandée pour le banquet de ce soir. Après quelques retouches, elle fut enfin achevée et déposée sur le lit. La Reine les félicita, mais y accorda en réalité peu d’attention. Elle aurait tout le temps de l’admirer et de se faire admirer le soir venu.

Mais actuellement elle s’occupait de l’organisation du banquet. Le personnel du palais défilait devant elle durant la matinée. La Reine fit ensuite revenir le tailleur et le conduisit à la chambre de la mystérieuse pensionnaire du palais, sa pupille, Deidre. Cette dernière était encore en habit de nuit et lisait dans son lit. Sa nouvelle demoiselle de compagnie, Amélia, choisie par Aislinn elle-même, se tenait non loin d’elle.

« Chère Deidre, voici Maître Marc le tailleur royal. Je vous laisse à ses bons soins pour terminer la confection de votre robe. Il s’occupera aussi de vous.» Ajouta-t-elle à l’attention d’Amélia.

Elle ne voulait pas entendre de critiques sur la mise de son personnel. En tant que suivante de la pupille de la Reine, Amélia devait être bien vêtue, quoique moins luxueusement que sa maîtresse. Elle s’approcha de Deidre. Elle était encore un peu faible mais avait enfin repris figure humaine. Son visage était moins creusé et avait retrouvé ses rondeurs. Ses cernes mauves s’étaient estompées. La Reine sortit de ses vêtements une fiole qu’elle tendit à Amélia.

«Vous donnerez ceci à Damoiselle Deidre. C’est un fortifiant préparé par mes soins.»

*Grâce à cela, elle sera éblouissante, comme elle serait si elle n’avait pas enduré de telles épreuves* pensa en elle-même Aislinn.

Le reste de la journée passa rapidement. En fin d’après-midi, la Reine rendit visite à sa plus jeune enfant, la princesse Errance. Certes elle n’était pas sa fille par les liens du sang mais elle en devenant l’épouse du roi, elle devenait aussi la mère des enfants royaux.

« Comment vous sentez vous princesse ? J’espère que cette soirée se passera mieux pour vous que la précédente, vous aviez quitté la fête si vite. De plus la raison de ce banquet est une surprise, mais j’espère qu’elle vous ravira, autant qu’elle me ravit. »

Elle sourit à la princesse puis prit congé d’elle après avoir encore échangé quelques paroles.
Elle marcha ensuite dans la cour intérieure du palais. Galahad et Ban discutaient en compagnie d’autres chevaliers. Aislinn les appela et s’adressa à eux dans ces termes :

« Mes fils, je compte sur vous pour que cette fête soit réussi. L’absence de votre frère et de votre père me pèse autant que vous mais nous devons nous montrer forts. Honorer nos hôtes comme il se doit et faîtes valoir votre lignage royal.»

Elle les quitta ensuite. Elle fit quelques pas puis se retourna pour les regarder partir. Elle aperçu alors Garrett Hellheim, le chef de la garde royale. Elle lui accorda un signe de tête. C’était tout ce qu’elle pouvait faire, mais c’était déjà un honneur. Ils auraient l’occasion de parler ce soir.

Déambulant dans les couloirs, elle demanda ensuite à entrer dans la chambre du roi. Les gardes, avec un air compatissant, s’écartèrent en inclinant bien bas. L’air de la Reine était noble et affligé. Mais quand la porte se referma et qu’elle se retrouva seule avec le roi, la Belle Dame Sans Merci était enfin dévoilée. Elle s’assit près de celui qui était son époux. Cela avait été si facile. Sa magie était puissante et le roi était plongé dans un sommeil que personne ici ne pouvait expliquer. Elle ne pouvait être certaine que cela dure. C’était une question de chance et de temps. C’était pour cela qu’elle devait agir le plus vite possible. Mais ce soir, c’était la fête.

Elle retourna dans ses appartements et enfila sa robe. Elle était rouge brodée de fil d’or. Ses bras était dénudé mais de la dentelle dorée les entourait à certains endroit. Ses cheveux furent peignés et coiffé d’un diadème doré. Elle y ajouta quelques fleurs avant de s’appliquer un baume rosé sur ses lèvres.

Accompagnée de nombreuses suivantes, la Reine Aislinn pénétra enfin dans la grande salle de réception. Les murs et les colonnes étaient décorés de tentures rouges et or. Des fleurs parsemaient la salle, sur le sol et sur les tables. Chaque convive portait une couronne de fleurs ou de lierre ou de plantes diverses. Tous se retournèrent vers elle et l’applaudirent. Un sourire victorieux illumina son fier visage quand elle parcouru la salle pour s’asseoir à la place d’honneur. Elle prit un verre dans sa main et le silence se fit.

« Peuple d’Angor, gentes dames et nobles seigneurs. Ce soir est un soir de liesse et d’allégresse. La paix semble enfin nous avoir accordé du répit dans notre lutte contre les rebelles. J’ai organisé cette fête pour vous présentez une personne chère à mon cœur, une noble demoiselle qui m’a ébloui et qui vous éblouira j’en suis certaine. Orpheline et seule, je l’ai prise sous mon aile. Chevaliers, châtelains et châtelaines, je vous présente ma pupille, Damoiselle Deidre !»

Les invités se retournaient vers les grandes portes. Deidre donnant la main à Godric avança jusqu’au milieu de la salle. Les musiciens se mirent à jouer et les deux jeunes gens commencèrent à danser. D’autres hôtes les rejoignirent avec enthousiasme. Deidre était lumineuse. Quand le rythme s’accéléra, Deidre lâcha la main de Godric et de mit à danser avec vivacité. Le jeune seigneur s’inclina et se retira pour laisser la belle jeune fille continuer seule sous le regard admiratif de tous.

Cousine mystérieuse d'Angor ◮ **MESSAGES** : 52

Votre Majesté.

Jeune princesse d'Angor ◮ **MESSAGES** : 246

Errance se leva de bonne humeur ce matin-là ! La veille, elle avait eu la joie immense de revoir son ami Lestat. Certes, elle avait été surprise de le voir utiliser la magie mais il avait toujours été gentil et adorable avec elle. Elle se demanda d'ailleurs quand allait-elle le revoir ! Elle était trop heureuse ! De plus, sa belle-mère organisait une réception ! La jeune princesse savait déjà dans quel ton allait être sa robe : une magnifique robe aux couleurs dorées ! Il ne lui restait plus qu'à trouver des fleurs dans des couleurs chaudes qu'elle pourrait rajouter sur son diadème. Elle alla cueillir des fleurs dans le jardin royal. Sa nourrice avait du quitter le château pour s'occuper d'une parente gravement malade ! Elle allait donc avoir une dame de compagnie mais elle ne savait pas encore qui elle allait avoir ! Cependant, la jeune princesse avait acquis une certaine autonomie grâce à l'éducation qu'elle avait reçue, sa nourrice ayant tenue à ce qu'elle sache se débrouiller toute seule si elle n'avait pas trop le choix !

Dans l'a prés-midi, alors qu'elle lisait prés de la fenêtre, elle reçut la visite de sa belle-mère, la reine Aislinn. Elle reposa son livre et alla la saluer respectueusement avant de la prendre dans ses bras et lui donner un baiser sur la joue.

- Je vais très bien merci ! Et vous belle-maman ?

Elle aurait voulu lui dire oh combien elle avait été heureuse de revoir son ami Lestat mais sa belle-mère aurait sans doute mal pris et elle se serait sans doute inquiétée ! Or, elle ne voulait en aucun cas l'inquiétait davantage avec toutes ses histoires de rebelles que la jeune fille avait entendu !

- Une surprise ! J'adore les surprises !

Errance avait hâte de se retrouver à la réception de quelle surprise s'agissait-il ! Elle aurait bien poser mille et une questions à Aislinn pour en savoir plus mais la reine la salua et partit déjà ! Lorsque vint l'heure, elle se prépara avec l'aide de la dame de compagnie de Blanche ! Son frère Wendell ne sera malheureusement pas là à ce qu'elle avait cru comprendre ! Elle savait déjà de quoi elle allait parler à Lestat dans sa prochaine lettre : la réception de ce soir-là ! Elle mit donc sa robe dorée, son petit diadème avec quelques fleurs qu'elle avait entre-lacée dessus ! Puis, elle se dirigea vers la salle de réception, impatiente de découvrir ce que pouvait être cette mystérieuse surprise ! Elle salua sa belle-mère et prit place à ses côtés. Errance trouva la salle très bien décorée comme toujours. Elle devait reconnaître sur la reine avait très bon goût en matière de décoration !

Au bout d'un moment, la reine prit un verre et réclama l'attention des convives :

« Peuple d’Angor, gentes dames et nobles seigneurs. Ce soir est un soir de liesse et d’allégresse. La paix semble enfin nous avoir accordé du répit dans notre lutte contre les rebelles. J’ai organisé cette fête pour vous présentez une personne chère à mon cœur, une noble demoiselle qui m’a ébloui et qui vous éblouira j’en suis certaine. Orpheline et seule, je l’ai prise sous mon aile. Chevaliers, châtelains et châtelaines, je vous présente ma pupille, Damoiselle Deidre !»

La jeune princesse aperçut prés des portes une jeune fille, légèrement plus âgée qu'elle, avancer vers la salle, accompagnée de son cousin Godric bien que celui-ci, tout comme Heathon, le frère de ce dernier, n'était pas réellement son cousin de naissance ! La musique commença et tout le monde se mit à danser. Errance fut invitée par son frère Ban. Tout deux dansaient en riant comme à leur habitude ! Ils saluérent d'un geste de la tête leur cousine Kayley.

◮ **MESSAGES** : 24

Cette journée commença comme toutes les autres : Réveille avant demoiselle Deidre, avant de se préparer à aller la réveiller, comme tel était son devoir. A part les maîtres en tout genre qui venaient dans la chambre afin d’appliquer leurs arts, presque aucun serviteur ne venait voir demoiselle Deidre dans sa chambre ; cela était le privilège de sa dame de compagnie, Amélia, surnommée Amy. Elle avait beau trouver son prénom beau, elle préférait de loin l’abréviation que l’on lui avait trouvée, il y a quelques années, et qui lui ressemblait bien plus, étant plus court, plus vif, plus proche de son caractère en somme.

La matinée fut calme, sa maitresse passa une grande partie de la matinée à lire, tandis qu’Amelia effectuait quelques ouvrages de broderies qu’elle voulait réaliser pour l’anniversaire de sa mère. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas revu sa famille, les ratant à chaque fois qu’elle venait les voir lors de ses temps libres. Elle n’avait pas encore demandé à la reine, mais elle espérait qu’elle pourrait avoir un jour de libre pour aller fêter l’anniversaire de sa mère dans sa famille, leur raconter sa vie ici, comment elle se sentait à vivre parmi les plus hautes figures d’Angor, même en étant simple dame de compagnie pour une personne étrangère à la famille royale si l’on parlait de liens de sang. Car malgré tout, Amy pouvait le voir : la reine Aislinn traitait cette jeune femme comme si elle était sa fille. Ou assimilé.

Quand la dites reine vint dans la chambre de demoiselle Deidre, Amelia se releva prestement, posant son ouvrage sur sa chaise et écouta attentivement la reine. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle entendit que le tailleur royal lui ferait une robe pour elle aussi. Ses yeux, à cause de son honnêteté candide, avaient doublés en taille à cette annonce. Elle observa alors le tailleur, la reine, le tailleur, puis sa maitresse et eut les joues s’empourprant de joie. Si ce n’était pour la bonne conduite, elle aurait sauté sur lace de joie. Mais elle se contenta d’un petit trépignement de bonheur, et dû se recentrer rapidement quand la reine lui tendit une petite fiole, lui expliquant qu’il s’agissait d’un fortifiant.

"Très bien Majesté. J’y veillerais."

C’était bien la moindre des choses ; cette femme lui avait évité une mort certaine pour une sorcellerie qu’elle n’avait jamais pratiquée, et lui avait offert un travail comme qui dirait, en or. Et elle aimait chaque minute de cette vie de palais, malgré son statut.

Quand le tailleur eut terminé avec Deidre, il se tourna vers elle et elle posa la fiole sur la table de chevet, se laissant mesurer sous toutes les coutures par cet homme avant qu’il ne lui propose différente couleurs de tissus…Dont elle ne savait que choisir ; bien trop de couleur magnifiques, impossible pour elle de choisir. Jusqu’à ce que Deidre ne lui fasse remarquer qu’une certaine teinte de vert faisait ressortir ses beaux yeux verts. Ainsi fut-il décidé d’une robe verte. Simple au final : pas de fioritures, pas de broderies de fils d’or ou d’argent, aucun ornement, mais un tissu riche et d’une couleur d’un vert d’eau vif, contrastant avec la couleur de feu de ses cheveux. Maintenant, il ne restait plus qu’à fabriquer les couronnes de fleurs. Prenant congé de sa maîtresse, elle partit acheter des fleurs, des roses rouges et quelques décorations pour la couronne de sa maîtresse, et pour elle, elle prit des campanules bleues, signe d’amitié, ce qu’elle ressentait pour sa maitresse en plus d’un sens du devoir très fort. Puis, une fois revenues auprès de Deidre, elle commença son ouvrage, réalisant les deux dans l’après-midi.

Puis vint le temps de se préparer pour le bal à venir. Amy aida Deidre à s’habiller, puis enfila sa propre robe, avant de donner le fortifiant à la jeune demoiselle, puis attacha ses cheveux avec deux mèches ramenées vers l’arrière et attachées en une tresses retombant sur sa chevelure rousse, avant de poser sa couronne de campanule bleue sur son crâne. Alors qu’elles prenaient le chemin de la salle de réception, Amelia se rappela d’un objet qu’elle gardait caché dans son tiroir personnel, et s’excusa un instant, le temps d’aller le chercher. Il s’agissait d’un anneau d’argent tout simple, à peine plus large qu’une alliance, c’était une bague qui avait un mystère sur elle ; elle l’avait retrouvée dans ses affaires en revenant de son voyage, mais elle ne se rappelait pas de l’avoir acheté, ni même qui la lui avait offerte...Mais elle l’avait gardée, espérant se rappeler, quand elle sortit le fin anneau de son tiroir, elle le mit à son annulaire et rejoignit de nouveau sa maitresse. Prenant soin de laisser Deidre cachée aux yeux des autres invités en attendant le moment T, elle alla se fondre dans la foule des invités et observa alors le bal s’entamer par un court discours de la part de la reine, puis Deidre entra, dansant avec Godric, avant de finir seule. En la regardant, Amelia rêvait, elle rêvait d’avoir une telle grâce, d’avoir ne serait-ce qu’un cavalier pour pouvoir danser…

Pupille de la Reine Aislinn ◮ **MESSAGES** : 18

Deidre était toujours quelque peu souffrante. Elle restait au lit la majeure partie de la journée, dormant ou lisant. La Reine Aislinn lui rendait tous les jours visite, mais en dehors d’elle, Deidre ne voyait personne. Cependant, il y a de cela une semaine, la Reine lui attribua une demoiselle de compagnie. Elle se nommait Amélia Raven. Elle était très belle, avec sa longue chevelure rousse et ses grands yeux bleu vert. D’après la Reine, son nouveau rang de pupille royale nécessitait l’entourage d’une suivante. De n’était pas pour déplaire à Deidre, qui quoique appréciant la solitude, était ravie de ne plus être seule dans sa chambre. Les deux jeunes femmes s’entendirent rapidement et les jours semblaient moins loin en sa compagnie.

Sa Majesté avait pour projet l’organisation d’une fête, afin de présenter Deidre à la Cour. Cet évènement troublait quelque peu la jeune fille, qui n’avait jamais fréquenté l’aristocratie et craignait de paraître ridicule. Aislinn la rassura et lui promit qu’elle ferait en sorte que cette soirée lui soit agréable en tout point. Elle fit aussi venir le tailleur royal, afin qu’il conçoit une robe pour Deidre. Il revint plusieurs fois pour apporter des retouches, jusqu’au jour tant attendu. Il s’occupa ensuite d’Amélia, à la demande de la Reine. Le tailleur, Maître Marc, hésitait avec Amy entre divers tissus mais Deidre fit remarquer que le vert d’eau faisait particulièrement ressortir les yeux et le teint de la demoiselle. Sa robe serait plus simple que celle de Deidre, mais elle lui saillait à merveille. Le soir venu, Deidre enfila sa robe. Elle était rouge et décoré de fil d’argent. Le col carré était brodé de nacre, formant des motifs floraux. La Reine lui avait fait venir des boucles d’oreilles et un collier de pierres rouges et de nacres, qui s’accordaient avec sa toilette. Amy l’aida à placer sa couronne de fleurs rouges sur sa tête avant de se vêtir elle-même. Elles empruntèrent ensuite un escalier dissimulé, afin de ne pas apparaître avant que la Reine annonce Deidre. Elles rejoignirent sir Godric, le neveu de la Reine, qui devait servir de cavalier à Deidre lors de son entrée. La jeune damoiselle était nerveuse et se tordait les mains en attendant le grand moment. Amy lui tendit une fiole que Deidre s’empressa de boire. C’était le fortifiant que la Reine avait préparé à son intention. Elle se sentit beaucoup après, prête à faire son entrée aux yeux de la Cour.

Prenant la main de Godric, elle pénétra dans la salle de réception, un sourire radieux sur les lèvres. Les applaudissements résonnaient dans toute la pièce. Les musiciens entamèrent un air entraînant et les danseurs commencèrent à danser. Deidre semblait aérienne, ses pieds touchant à peine le sol et ses gestes étaient si gracieux qu’elle ressemblait à un cygne. La musique la transportait et c’est à peine si elle sentit qu’elle lâchait la main de sir Godric. Elle tourna sur elle-même, sautant avec légèreté et souriant à la Reine Aislinn.

C’était pour elle qu’elle dansait, pour la remercier de tout ce qu’elle faisait pour elle, pour cette robe qu’elle lui avait offerte, pour ce banquet en son honneur, pour avoir fait d’elle sa pupille. Quand la musique s’acheva, elle s’inclina gracieusement jusqu’au sol, saluant sa bienfaitrice.
La Reine se leva de sa chaise et battit des mains. Elle vint ensuite la rejoindre pour l’embrasser sur le front.

«Ma chère vous avez été lumineuse. Venez que je vous présente.»

Lui prenant la main, elle la mena devant une toute jeune fille rousse et un jeune homme blond qui devait avoir son âge. C’était la princesse Errance et le prince Ban. Elle leur fit une profonde révérence.

«Je suis ravie et honorée de faire votre connaissance, vos altesses.»

D’un geste gracieux de la main, la Reine invita une noble demoiselle. Elle était d’une extrême beauté avec ses yeux bleus langoureux et ses cheveux blond pâle.

«Chère Deidre, voici la princesse Kayley Byron, la nièce de notre roi.»

Deidre inclina respectueusement la tête.

«Princesse, c’est pour moi un grand privilège ainsi qu’une grande joie de vous rencontrer.»